mercredi 22 juillet 2009

Rio Loco, retour au calme ?

Face aux menaces qui planaient sur Rio Loco au lendemain d'une édition sur le Maghreb dont la réussite artistique et organisationnelle fut saluée par tout le monde, les amis de ce festival se sont mobilisés et ont alerté l'opinion via la conférence de presse du 7 juillet et la mise en ligne d'une pétition qui a recueilli plus de 650 signatures à ce jour.

Fort de ce soutien, une délégation de quatre membres des Amis de Rio Loco a été reçue ce lundi 20 juillet au Capitole par le Maire de Toulouse, Pierre Cohen, accompagné de son adjointe à la culture Mme Belloubet. L'entretien a duré plus d'une heure où chacun s'est exprimé librement et de manière constructive.
Nous avons été rassurés d'une part sur le renouvellement des quatre postes dont deux seront transformés en CDI selon les modalités en vigueur au sein de la municipalité et d'autre part sur la liberté de programmation et l'autonomie artistique de l'équipe dirigeante du festival Rio Loco.
Par contre nous n'avons pas pu avoir de réponse claire sur la remise à niveau du budget.
Le Maire nous a exprimé son attachement à la pérennité de Rio Loco dont il voudrait élargir l'action sur toute l'année et a émis le désir qu'il ait une audience internationale plus marquée.
Le Maire a tenu aussi à s'exprimer au delà de Rio Loco sur sa politique culturelle générale, où tout en rappelant les prérogatives de la municipalité à définir une politique culturelles générale, il a rejeté toute idée dirigiste ou ingérente dans les programmations des actions culturelles.

Nous prenons acte de ces clarifications, remercions chaleureusement toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien et souhaitons bonne chance au festival Rio Loco pour son édition prochaine sur l'Afrique du Sud.
Nous restons vigilants.

Francis Saint-Dizier, Bernardo Sandoval, François Simon, Mokhtar Zagzoule.

lundi 6 juillet 2009

VERS L’EXCELLENCE POPULAIRE

Si l’on ne connaissait pas ses 14 éditions, on penserait que la 15ème de Rio Loco sur le Maghreb est le pur produit des Assises de la culture organisée par la ville de Toulouse.

Tout y ramène. La lutte contre le racisme, la connaissance et le respect des autres cultures, les plus grands artistes et les découvertes, les 140 associations s’appropriant, dans tous les quartiers, les facettes du Maghreb, les lieux culturels des « Barrios Locos » conduisant les plus grands invités du festival à aller s’y produire et s’y enrichir…

Et pourtant Rio Loco, un des premiers festivals des Musiques du Monde en France, va mourir. La mise en place d’un « comité de pilotage », la suppression de près de 50% des ses emplois et les régressions budgétaires, vont le tuer.
L’antériorité de ce festival et la désignation de sa direction avant l’arrivée de la gauche au Capitole, serait-il son seul défaut ?
Ou la vérité est-elle plus grave et au-delà du Rio Loco, une conception de la culture est-elle menacée ?
La conception que nous revendiquons consiste à toujours garder en mémoire ce conseil du dramaturge allemand Berthold Brecht conseillant aux acteurs culturels « d’élargir sans cesse le cercle des connaisseurs ». En appliquer l’esprit consiste à ne pas baisser la barre des exigences culturelles et artistiques pour que chacun s’enrichisse et progresse.Nous voulons, à l’image de la Prairie des Filtres, les nuits où coule le Rio Loco, que les théâtres, les cinémas, les librairies, la Halle aux Grains, les Abattoirs, le Muséum, la Cité de l’Espace, … se remplissent de ce public populaire, métissé, exigeant qui est notre devenir. Rejetant le populisme méprisant, nous voulons tendre vers l’excellence populaire.



Téléchargez ICI la présentation de Rio Loco.

Contactez nous également par mail à l'adresse : lesamisderioloco@gmail.com